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Éduquer à l’égalité ne suffit pas

Dernière mise à jour : 22 sept.



Au Chili, diverses études et expériences éducatives confirment l’essor — ou la régression — des attitudes sexistes parmi les jeunes générations : autrefois la banalisation de la violence dans les relations amoureuses (pololeo), aujourd’hui la consommation de contenus misogynes (partout, tout le temps).



📢 Dans les écoles : moqueries, harcèlement, résistance aux protocoles de genre, et même des mobilisations masculines qui ridiculisent les plaintes pour violence. Dans les universités, on constate une inquiétante normalisation du discours antiféministe, présenté comme une forme de contre-culture. Les premières expériences professionnelles révèlent encore l’existence d’écarts de salaire. Ce phénomène n’est pas marginal.


La réponse institutionnelle et médiatique a, en général, consisté à formuler des campagnes superficielles : « plus d’éducation sexuelle », « plus de protocoles », « plus de sensibilisation ». Mais éduquer sans remettre en cause le modèle même de l’humanité n’est pas suffisant. C’est une question éthique, une question philosophique.


La question de fond : qu’entendons-nous par former un sujet éthique ?

Il s’agit de contester les significations les plus profondes du désir, du pouvoir, de la masculinité, de l’amour. Les écoles doivent examiner de façon critique la manière dont elles conçoivent le monde des relations, ainsi que les langages qui perpétuent la soumission symbolique des femmes dès l’enfance.


🌐 L’intensification du machisme chez les nouvelles générations s’est institutionnalisée dans un contexte culturel à la fois confortable et grisant : devenir influenceur à tout prix ; l’émergence de l’algorithme qui voit tout et censure certains contenus mais ferme les yeux sur ceux qui sont moqueurs et humiliants ; l’érotisation de la violence comme divertissement ; et la nostalgie d’une masculinité forte et « prometteuse », issue d’un imaginaire déjà rance. Tout cela est présenté comme une réponse au malaise social, à un monde de prophétie non tenue.


Face à cela, quels modèles alternatifs proposons-nous ? Où sont les récits du désir sans domination ? La culture chilienne reste profondément conservatrice, avec un fort rejet de la diversité et du non-normatif. C’est pourquoi il est urgent de promouvoir des politiques culturelles avec une perspective de genre : financer d’autres récits, d’autres corps, d’autres voix.


La question n’est pas seulement « comment éduquer à l’égalité ? », mais : comment déconstruire le symbole derrière le désir ? comment relire l’histoire et choisir un autre chemin?



J’ose répondre : par une voie où le contrôle, la domination et la peur ne gouvernent pas toutes les politiques du monde.




📌 Générer le débat autour de ces thèmes est également une action indispensable pour le changement. Parlons-en sur @fundaciondracma.

 
 
 

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