La banalisation de la mort
- lovlab estudio creativo
- 24 sept.
- 2 min de lecture
L'euthanasie ne préoccupe pas l'Église uniquement parce qu'elle contredit sa vision théologique. La menace concrète est culturelle et sociale : la souffrance deviendra un problème à éliminer, ce qui limite la possibilité d’un accompagnement compatissant et l’expérience de complétude avec le cycle de la vie.
Ici, la critique de l'Église devient non seulement légitime, mais nécessaire : la dignité de bien mourir est également un soutien face à la perte de sens de la vie, au pardon et au refuge pour ce qui a été vécu.

L'autocritique en suspens : qu'avons-nous offert en tant qu'Église ?
L’accompagnement réel des malades en phase terminale et de leurs familles a été insuffisant. L’accès aux soins palliatifs au Chili reste limité, et bien souvent le discours ecclésial a été perçu comme moralisateur plutôt que compatissant.
📍Données à considérer : 70 % de la population chilienne est favorable à la loi sur l’euthanasie, principalement dans la zone centrale, où l’accès à l’innovation et la pluralité des expériences est plus grand. Dans les régions, la position est différente : l’influence de l’Église y est plus forte, tout comme la persistance des traditions indigènes qui ont une vision du monde différente de la mort.
Première action : soutenir les politiques de santé publique garantissant l’accès universel aux soins palliatifs, la création de réseaux communautaires d’accompagnement et, surtout, montrer que la souffrance n’est jamais affrontée seule.
Un regard vers l’avenir : laboratoire éthique
L’approbation de l’euthanasie ne sera pas le dernier sujet de débat. Le Chili se dirige vers des discussions de plus en plus complexes : suicide assisté, procréation assistée, manipulation génétique, intelligence artificielle appliquée à la santé. Chacun de ces défis mettra à l’épreuve la capacité de l’Église à dialoguer, depuis une position à la fois ferme et ouverte.
📎 Face à ce laboratoire éthique mondial, les catégories classiques de la morale seront interpellées. Si l’Église reste dans une posture de simple résistance, elle risque de devenir irrélevante dans un débat qui marquera les prochaines décennies.
Le refus permanent pourrait générer une incapacité à influencer la prise de décisions contingentes. Les lois modifient la culture institutionnelle d’un pays, ce qui obligera tout l’écosystème catholique à se transformer. Il sera nécessaire de participer depuis une écoute active.
Deuxième action : être une voix critique et lucide capable d’ouvrir des horizons éthiques face aux nouvelles problématiques sociales. Il existe l’opportunité de replacer au centre les questions fondamentales sur ce que signifie vivre et mourir humainement.
Une Église à l’écoute des nouvelles générations
Il ne s’agit pas de renoncer aux principes, mais de redécouvrir comment les annoncer dans un pays qui, ces dernières décennies, a été en crise avec les institutions, principalement celles qui soutiennent la probité, la transparence et la tradition.
Troisième action : intégrer les valeurs fondamentales aux besoins du monde, sans perdre son identité.
📌 Comment définiriez-vous votre expérience de vie ? Pensez-vous qu’accepter la mort soit une question d’état d’esprit ou un long parcours spirituel ? Partagez votre avis sur @fundaciondracma — votre opinion pourrait changer notre manière de voir le monde.







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